Une
colonne de soleil déchire un nuage. Un vieux souvenir de Che-Nen fend
mon sommeil. Le matin se colore du chant froid d’oiseaux. Les
après-midis s’allongent – chaque jour un peu plus – d’une glaciale
clarté orangée. Ainsi s’alanguit l’hiver, paresseux. Qui nous surprend à
rêver de plages adoucies de soleil.
Maki,
soudain amoureux fou, revient. Inattendu. Sincère, dirait-on. Selon
qu’ils soient du matin ou du soir, ces instants diffus – en janvier
particulièrement – possèdent ce don de réveiller en moi des espoirs.
Celui d’un printemps enfin. Cet autre où Che-Nen vivrait encore. Ou
celui-là d’un Amour enfin vrai.